samedi 8 janvier 2011

11 août 2009

Nous, les parents, qui sommes abandonnés, qui ont été abandonnés, qui sont orphelins de leurs propres enfants, c'est difficile à imaginer, c'est quelque chose de cataclysmique, dont on se détache très très difficilement, qui ne pourra s'effacer de notre mémoire jusqu'à notre propre mort, notre propre disparition. Alors pour parler de leur vie, il est évidemment très difficile de se mettre à leur place et de parler d'eux alors que l'on souhaiterait ardemment qu'ils puissent le faire eux-mêmes. Je dois parler de quelqu'un que j'ai connu intimement. A la fois intimement et sans le connaître vraiment finalement. Il y a là quelque chose de très paradoxal entre parents et enfants. On est toujours très très proches et extrêmement éloignés de ses propres enfants, de son propre fils, de sa propre fille J'ai vraiment une grande difficulté à parler à leur place.